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La place Sainte-Anne

 

Les Halles

En 1503, Marc de Plaine, baron de Courcelotte, dans ses « aveux » à sa suzeraine Jeanne de Kochberg, comtesse d'Arc-en-Barrois reconnaît qu'une imposante halle est implantée sur la place du village. Sous celle-ci, se tiennent, dès cette époque :
- un marché hebdomadaire très actif, surtout pour le « bled » (blé) et le vin.
- deux fois par an, d'importantes foires : l'une en hiver, la « foire froide » de la Saint-André, le 4 février ; l'autre en fin d'été, la « foire chaude » de la Saint Aimé, le 13 septembre.
Soumises à l'autorisation royale qui limite la concurrence et l'anarchie, elles se déroulent sous la surveillance des agents seigneuriaux.
Obligatoirement chômées, ces manifestations attirent une foule considérable, intéressée par le négoce des bestiaux et les prestations artisanales. Lieux de rendez-vous réguliers, c'est l'occasion de renouveler les baux et de discuter des fermages.
Château, foires et marché ont disparu au 19e siècle à Courcelles.

La chapelle

Cliquez ici pour agrandirEn bordure de cette même place, en 1660, un riche marchand de Courcelles, Euvrard Belime et sa femme Anne Cudel, font ériger une chapelle indépendante de celle du château. Son autel est placé sous la protection de Sainte Anne, en remerciement envers la généreuse donatrice. Des prés sont donnés pour son édification et son entretien à perpétuité. Roch Belime, clerc du diocèse et fils des donateurs, en est le premier chapelain. II doit y célébrer la messe tous les samedis. Actuellement, un office a lieu chaque 26 juillet, jour de la Sainte Anne. En 1812, le père d'Aspasie Petit, fondatrice du Couvent, fait planter, autour de la chapelle, 15 tilleuls provenant de la réserve de l'Herbue. II en reste quelques spécimens imposants.

Fontaine et lavoir

En 1863, l'eau provenant des sources de « Rogerolle » arrive à la Fontaine de la Place, grâce à 694 tuyaux en fonte et non plus en terre cuite. C'est un énorme progrès à l'époque. Une borne-fontaine est placée contre le pignon de la mairie.
En 1868, une partie des tilleuls proches de la chapelle est abattue afin de permettre la construction d'un abreuvoir pour les animaux et d'un lavoir couvert pour les « laveuses » du village. Ces femmes, souvent lourdement chargées, seront ainsi soulagées dans leur tâche, en leur évitant de descendre jusqu'à la rivière l'Aujon, surtout en hiver.
Actuellement, chaque maison est alimentée en eau ; la fontaine, l'abreuvoir et le lavoir ne sont plus utilisés. Ce dernier abrite l'atelier de distillation.

 

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